E-docteur, analysez vos symptômes via un un médecin virtuel



 

À l’heure où la médecine se cherche une voie dans les nouvelles technologies pour diagnostiquer tous les patients, même à distance, le site E-sante.fr lance une solution d’un nouveau genre pour éviter les erreurs d’automédication. Le concept s’intitule e-docteur et repose sur un questionnaire « intelligent » pour permettre aux patients d’exprimer leurs symptômes et de connaître les solutions adaptées : appeler le médecin, le SAMU, etc.

Jamais en France, les patients n’avaient eu jusqu’ici la possibilité de parler de leurs symptômes via un outil virtuel, avant de prendre la décision appropriée. Le système a demandé 25 ans de travail et a été élaboré par un médecin urgentiste, le Docteur Loïc Etienne, en collaboration avec le site E-sante.fr et la société d’édition multimédia d’information Persomed.



 

Les internautes ne répondent pas seulement par « oui » ou par « non » au questionnaire d’E-docteur. Le concept repose sur un algorithme bien spécifique, capable de rendre une estimation du niveau d’urgence de l’état du malade.

Cette solution virtuelle ne veut en aucun cas se substituer à un avis médical, il ambitionne de suggérer les meilleurs conseils sur l’attitude à adopter.

En répondant ainsi aux différentes questions d’E-Docteur, qui suivent le cheminement d’un raisonnement médical, les patients vont apprendre à quoi correspondent leurs symptômes, évitant ainsi d’errer sur la toile à la recherche de réponses inexactes sur les forums et autres sources d’erreur.

Mais, le but c’est aussi « d’inciter des personnes, à partir de petits symptômes pouvant paraître anodins, à consulter sans délai un médecin. À l’inverse, il s’agit de tranquilliser une personne souffrant par exemple de simples maux de tête pour qu’elle ne pense pas systématiquement au pire », soulignent les auteurs du système.

Pour valider le bien-fondé et l’efficacité du concept, des tests ont été réalisés à l’hôpital Lariboisière, à Paris auprès d’un panel de 300 patients, qui se sont adressés aux urgences. Objectif : comparer ce que propose le système par rapport aux diagnostics réels. La conclusion souligne que « dans deux tiers des cas, le diagnostic final était superposable à l’hypothèse d’e-docteur ». D’ailleurs, le système devrait être développé dans le même hôpital, dans le service du Professeur Patrick Plaisance pour aider les infirmières d’accueil des urgences à n’omettre aucune question importante.

Pour l’heure, E-Docteur recense 511 pathologies, mais à terme 1 500 à 2 000 seront analysées.